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Blog

12 conseils pour embaucher son premier salarié aux États-Unis

Publié

24 octobre 2025

Temps de lecture

10 MIN

Illustration graphique d'ondulations grises formées de lignes convergentes

Recruter son premier salarié aux États-Unis, c’est à la fois un accélérateur commercial et un terrain miné : salaires plus élevés, assurance santé à budgéter, “employment at will” et rituels de paie à intégrer, management à réinventer... Voici un mini guide pour n’oublier aucun indispensable lors de son premier recrutement sur le sol américain avec les conseils de Sandrine Puichaffret, CRO spécialiste de l’accompagnement des boîtes françaises aux Etats-Unis.

1. Réfléchissez à votre implantation primaire

Le territoire américain est si vaste que la plupart des entreprises françaises doivent d’abord se résoudre à s’implanter dans un état précis avant de vouloir conquérir le reste du gâteau. De plus, les règles du jeu diffèrent d’un endroit à l’autre, ce qui peut supposer une adaptation de la stratégie locale par zone géographique.

Aux Etats-Unis, la concurrence est dense : on ne peut pas cibler “tout le pays”. On segmente à l’extrême pour créer la première traction, puis on étend.

Sandrine Puichaffret

CRO spécialiste de l’accompagnement des boîtes françaises at aux Etats-Unis

Bien souvent, les entreprises privilégient un atterrissage sur la côte Est (Boston, New York, Virginie, New Jersey, Pennsylvanie, Ohio…) pour limiter le décalage avec la France (6 h) et rester proche de bassins d’emplois. 

Bien sûr, les hubs varient par industrie (MedTech → Boston/MIT ; Énergie → Houston ; Entertainment → Los Angeles ; Finance → NY), et certains États déroulent le tapis rouge via des incitations (crédits d’impôts, aides à l’implantation…). 

2. Salaires : réalignez vos repères

Les niveaux de salaire US surprennent souvent. Côté tech, le salaire médian 2024 des software developers atteint 133 080 $ (national, tous secteurs). Côté marketing, les marketing managers sont à 161 030 $ de médiane (mai 2024). Attendez-vous à plus dans les hubs (NY/SF) et pour des profils seniors selon le Bureau of Labor Statistics+1.

Ne fantasmez pas NY ou la Californie si votre budget est tight; regardez Boston, Virginie, Atlanta, Austin…

Sandrine Puichaffret

CRO spécialiste de l’accompagnement des boîtes françaises at aux Etats-Unis

En pratique, commencez par la fourchette large (base + variable), indexée sur le marché local et le niveau (junior/middle/senior). En sales/marketing, le variable (trimestriel ou annuel) est courant et significatif.

3. Prenez en compte les benefits : le vrai “plus” du coût employeur

Le poste assurance santé est la ligne qui surprend le plus les Français. En 2023, la prime moyenne annuelle d’une couverture familiale sponsorisée par l’employeur a atteint 23 968 $ (selon KFF), avec une forte hausse vs 2018. Les primes solo tournaient autour de 8 435 $. Beaucoup d’employeurs prennent ≈ 70 % à leur charge, mais cela varie selon la taille/secteur.

Ajoutez à cela :

  • un plan 401(k) (retraite par capitalisation) avec match employeur typique 3–6 % du salaire ;

  • parfois dentaire/vision et prévoyance ;

  • selon le niveau, equity (ISO/NSO) avec évaluation 409A (à prévoir côté legal).

Bref, pour un premier hire qualifié, imaginez cette salade composée : la base (ex. 130–160 k$ pour marketing manager senior dans un hub) + 10–20 % variable + benefits (santé / 401k / dentaire-vision). Avec cela, vous arrivez rapidement à un coût employeur de +20–30 % du brut, soit 180 k$ en moyenne.

4. Paie, congés, “at-will” : les règles du jeu US

  • Fréquence de paie : le rythme bi-hebdomadaire (toutes les deux semaines) est le plus courant : 43 % des établissements privés en 2023 selon le Bureau of Labor Statistics. Ceci étant dit, sur les postes stratégiques, soit généralement les premiers recrutés, les entreprises fonctionnent plutôt sur un rythme mensuel comme dans l’hexagone.

  • Congés : il n’existe aucune obligation fédérale d’accorder des vacances payées (FLSA); tout se joue dans le contrat et la politique interne de PTO. Aux États-Unis, cela signifie Paid Time Off. Concrètement, c’est un compte global de jours rémunérés que l’employé peut utiliser comme il le souhaite : vacances, congés maladie, urgences personnelles, rendez-vous médicaux, etc. Notons toutefois que le minimum “syndical” est de 2 semaines par an (plutôt 4 en général), et que la plupart des boîtes tech commencent à pratiquer le “Unlimited Holidays”, une méthode qui permet de ne pas payer les congés payés si on se sépare d’un salarié. De plus, les boîtes françaises peuvent avoir intérêt à se distinguer en proposant 5 semaines de vacances en guise de “sceau RH français”.

  • Employment at will : rupture possible par l’une ou l’autre partie, à tout moment, pour (presque) tout motif licite. D’où l’importance d’offres/handbooks propres, d’un onboarding béton et de séparations encadrées (accords, releases).

L’“at-will” n’est pas le Far West : mal vécu culturellement, un recadrage “à la française” peut coûter très cher. On professionnalise feedback et documents.

Sandrine Puichaffret

CRO spécialiste de l’accompagnement des boîtes françaises at aux Etats-Unis

5. Employer of Record, PEO, filiale : commencez malin

Pour embaucher vite sans tout monter d’un coup, beaucoup optent pour :

  • un EOR/PEO (gestion paie/compliance/charges dans l’État concerné), l’équivalent d’une société de portage en quelque sorte;

  • ou la création d’une filiale (plus long, mais crédibilise pour certains clients/grands comptes).

Un PEO certifié (CPEO) répond à des exigences IRS (conformité, caution, reporting), ce qui sécurise la partie paie et taxes pour le client. C’est un coût (frais par salarié ou % payroll), mais un garde-fou utile au début.

Conseil : si votre GTM est encore en test, PEO/EOR = agilité. Dès que vous validez votre fit produit-marché et vos premiers comptes, basculez vers la filiale (meilleure maîtrise long terme, equity plans, branding employeur).

6. Adoptez la culture managériale “clarity & speed”

Aux Etats-Unis, on ne déroge pas à l’ordre du jour, on finit à l’heure, on répond vite. Le “non” est rarement frontal ; vous aurez des “sandwich feedbacks” et devrez veiller aux signaux faibles .

Sandrine Puichaffret

CRO spécialiste de l’accompagnement des boîtes françaises at aux Etats-Unis

 Concrètement, structurez :

  • SLA de réponse pour sales/CS (même jour),

  • KPIs produits/marketing (MQL/SQL, win-rate, payback…),

  • cadences (revues hebdo, QBR).

Côté marketing, évitez le sous-budgetage : « Les boîtes US mettent 25–50 % du CA en marketing ; en France on parle encore “dépense” au lieu d’investissement », poursuit l’experte.

Aussi, le pitch US doit être très clair, ROI-driven, plié en 30 secondes chrono ; pas de jargon, pas de “comment technique”. Retenez cette matrice : douleur → solution → impact. D’où l’importance d’embaucher des natifs qui sont au fait de cette culture.

7. Rédigez une offre d’emploi type (check-list “US-ready”)

  • Titre & niveau (et état de résidence si requis).

  • Base + OTE (on-target earnings) pour sales/marketing, variable explicite (paliers, trimestrialisation).

  • Benefits : santé (couverture, quote-part employeur), dentaire/vision, 401(k) match, PTO/hôtels fériés. KFF est votre repère pour ordres de grandeur de primes.

  • Équity : type d’options (ISO/NSO), 409A à jour, vesting.

  • Modalités de paie (bi-hebdo/hebdo), État d’emploi (lois locales). Bureau of Labor Statistics

  • Handbook : politique de congés, harcèlement, confidentialité/IP, at-will. Institut d'Information Juridique

8. Soyez au fait du budget “premier hire” 

Prenons l’exemple du commercial :

  • Base 120-140 k$. Bonus de 50 % basé sur la performance + Equity  + 90-100 k$ vesté sur 4 ans basés

  • Santé (employer share) : si prime familiale moyenne 23 968 $/an, supposez ≈ 70 % employeur~16–17 k$

  • 401(k) match 3–6 % : ~4,5–10 k$.

  • Dentaire/vision : 1–2 k$.

  • Paie/PEO : variable (forfait/%) selon volume. Service des impôts

Au final, retenez que le coût employeur dépasse le brut de 20–30 %… sans compter les coûts de recrutement (frais d’agence), légaux (contrats, 409A, handbook) et équipement. Mais nous sommes encore loin des 45 à 50% de charges salariales françaises.

9. Évitez les écueils classiques

  • Le VIE envoyé en éclaireur ou le “country launcher” trop junior : vous perdrez rapidement entre 12–24 mois. Vous avez besoin d’un profil solide qui possède un vrai réseau et les bases culturelles du business aux Etats-Unis.

  • Sous-dimensionner les benefits : c’est éliminatoire, vous n’aurez aucun candidat et/ou un très fort turnover.

  • Ignorer l’“at-will” et la compliance État/fédéral : mettez un PEO/CPEO ou un avocat de paie en place dès J1. Avant même le lancement des recrutements, une structuration légale Business Lawyer (dépot de marque / revet, contrat d’affaires, CGV, contrat salariés… et CPA (comptable) doivent constituer votre structure.

  • Surpayer un loyer à NY/SF trop tôt : investissez dans les people plutôt que dans les bureaux.

  • Pitch FR trop verbeux : aux US, retenez la règle clarity + ROI + speed.

Mieux vaut 10 jours de networking bien préparés que 12 mois de bureau vide. L’accompagnement des différents acteurs (réseau, aides publiques BPI ou région, SelectUSA, … ) vous feront gagner un temps fou. Mais encore faut-il avoir les bons contacts.

Sandrine Puichaffret

CRO spécialiste de l’accompagnement des boîtes françaises at aux Etats-Unis

10. Etablissez votre feuille de route “premier salarié” (30–60–90 jours)

J0–30

  • Choisir l’état d’emploi et la structure (EOR/PEO vs filiale).

  • Définir une fourchette salariale locale (BLS/benchmarks) + OTE éventuel.

  • Sécuriser les benefits (santé, 401(k), PTO) : cadre et budget.

  • Rédiger offer letter + handbook (at-will, anti-harcèlement, IP).

J30–60

  • Finaliser le PEO (paie, taxes multi-États, I-9, W-4) ou lancer la filiale.

  • Installer les cadences (weekly, QBR), SLA de réponse, stack outils.

  • Signer les assurances (santé, WC/comp, responsabilité EPLI si besoin).

J60–90

  • Onboarder : objectifs, quotas, SPIFFs/commissions, playbooks.

  • Lancer les benefits enrollment, 401(k), PTO.

  • Boucler le 409A (si equity), les process performance & séparation.

11.  Testez le marché avec des “fractionals”

Avant même de recruter en CDI local, une solution courante aux États-Unis consiste à recourir à des fractional executives (CMO, CRO, CFO, CHRO…). Ces profils seniors interviennent à temps partiel, en contrat flexible, et vous apportent une expertise locale immédiate (pricing, culture, réseaux, go-to-market) sans supporter le coût fixe d’un salaire + benefits.

C’est un levier précieux pour :

  • tester le marché avec un cadre expérimenté sans risquer un mauvais recrutement,

  • bénéficier du réseau local (clients, partenaires, investisseurs),

  • ajuster ensuite le moment venu vers un premier salarié plus opérationnel.

Beaucoup d’ETI françaises font l’erreur de recruter un junior et trop tôt. Un fractional C-Level permet d’avoir la vision, le réseau, et une expertise métier dès J1, pour aller immédiatement plus vite - Time is Money !

Sandrine Puichaffret

CRO spécialiste de l’accompagnement des boîtes françaises at aux Etats-Unis

Outre ces rôles de premier plan, il est souvent judicieux d’envoyer l’un des fondateurs lors de la conquête du marché américain. Cela aide souvent à recruter plus rapidement et à mieux comprendre les erreurs de recrutement, qui sont fréquentes sur la première équipe commerciale et le premier VP Sales. Côté rémunération du founder, un niveau de 300k permet de vivre sereinement (appartement trois pièces, crèche pour les enfants, etc.)

12. Anticipez la compliance et le “risk management” RH

Aux États-Unis, un management mal cadré peut se transformer en contentieux très rapidement dès le premier salarié. Les litiges “Law Suits” pour discrimination, harcèlement ou “wrongful termination” (licenciement jugé abusif malgré l’at-will) sont fréquents et coûteux.

Trois indispensables à ne pas négliger :

  • Employee Handbook : document interne fixant noir sur blanc les règles (non-discrimination, harcèlement, confidentialité/IP, politique de congés). C’est la première protection de l’employeur en cas de litige. Les employés doivent aussi suivre un training video pour se mettre à jour sur ces sujets dans les États de Californie ou de New-York.

  • Formations managers & traçabilité : toute remarque sensible doit être évitée (âge, origine, religion, orientation, santé, blague sexiste,…). Les feedbacks doivent être documentés (évaluations, comptes rendus).

  • Assurances : Workers’ Compensation (obligatoire dans la plupart des États), EPLI (Employment Practices Liability Insurance), couverture santé/disability. Sans elles, la première plainte peut mettre en péril votre structure.

L’at-will n’est pas une immunité. Le droit social US repose sur la conformité procédurale et la preuve écrite. Une checklist RH béton vous protège bien plus qu’un “on verra” - un procès mal géré peut vous coûter $50 000 à plusieurs millions, sans compter les coûts additionnels (temps de la direction, mauvaise publicité,...), selon l’État, le profil du salarié, les dommages (émotionnels, punitifs…), et la capacité de l’employeur à prouver sa bonne foi.

Sandrine Puichaffret

CRO spécialiste de l’accompagnement des boîtes françaises at aux Etats-Unis

CHECKLIST EXPRESS

Recruter son premier salarié aux US, c’est :

  • Choisir l’État d’implantation et la structure (PEO/EOR vs filiale).

  • Benchmarker salaires et benefits (BLS, KFF) : comptez +20–30 % de coût employeur.

  • Sécuriser les benefits clés (santé, 401k, PTO, assurances obligatoires).

  • Intégrer les règles at-will, paie, PTO dans une offre et un handbook clairs.

  • Former et encadrer le management pour éviter tout litige RH.

  • Prévoir les assurances (WC, EPLI, responsabilité).

  • Onboarder précisément et rapidement pour créer l’impact commercial attendu.

Aux US, tout ne tourne pas autour de la question du salaire. L’équation est globale : people + compliance + speed. Miser sur la rigueur procédurale et la clarté culturelle vous fera gagner du temps, de la crédibilité et vous évitera les faux pas coûteux.

Sources clés : 

Clause de non-responsabilité

Rippling et ses filiales ne fournissent pas de conseils fiscaux, comptables ni juridiques. Ce document a été préparé à titre d’information uniquement ; il n’est pas destiné à fournir des conseils fiscaux, comptables ni juridiques, et ne doit pas être utilisé comme tel. Vous devez consulter vos propres conseillers fiscaux, comptables et juridiques avant de vous engager dans une quelconque activité ou transaction connexe.

Author

Paulina Jonquères d-Oriola

Paulina Jonquères d'Oriola

Journaliste et content manager RH

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